Participants :
Kat, Bérengère, Cécile, Seb, Pilou, Petit lapin, Axel, Christophe
CR de Christophe
Il faut bien se lancer un jour! Sans préparation, sans accompagnement, je me jette donc dans la rédaction du compte-rendu, au grand soulagement de mes compagnons de virée. Comment trouver le style accrocheur pour intéresser au-delà des participants ? Comment raconter l’histoire d’une balade bien connue pour certains et d’une aventure pour d’autres.
Gros Nico nous apprendra plus tard, dans la soirée des anciens, qu’il est descendu d’une traite, à une époque où le frein était en option. Histoire de comptoir. Mais nous avons eu aussi une descente sans frein dans le puit principal. Mais n’anticipons pas sur la fin.
La préparation a démarré il y a plusieurs semaines déjà. Seb est à la commande. Discret mais efficace. Annoncer une sortie avec un nombre limité de places, vérifier si la descente est possible, proposer en priorité à ceux qui ne connaissent pas l’Aven de Noël, espérer que certains s’inscrivent… Un double bravo pour cette organisation dans l’organisation du week-end des anciens.
L’équipe enfin constituée avec Cécile qui clôture le suspense des désistements viendra-viendra pas. Ce qui tombe vraiment bien pour la préparation du matos, un œil sévère sur la sécurité et le décompte des équipements du club. Là j’ouvre une petite parenthèse sur le jargon du Spéléo, que je n’ai pas encore assimilé et que les lecteurs, peu nombreux, du compte-rendu me pardonneront par avance. Le matos est donc soigneusement répertorié par les experts et entreposé dans le Camion de Seb. Il faut dire, qu’il y a les kits pour l’Aven de Noël, l’Aven de la Buse et le stage avec les Tunisiens.
Le rendez-vous est fixé au club, pour un départ vers 20h00 le vendredi 28 septembre parce que certains n’arrivent pas à se libérer du boulot avant. En effet, lorsqu’on est en mission pour le service public avec un engagement sans faille… je m’égare, ce n’est pas le sujet du compte-rendu. Pilou propose d’amener des salades pour un casse-croûte avant de prendre la route. Pilou propose toujours de casser une graine ou de boire un verre à l’amitié, l’amour la joie. La fine équipe est à table, avec Pilou, le maître d’hôtel, Bérengère notre star hollywoodienne, Cécile l’œil avisé, une tarte maison aux fruits, aujourd’hui des quetsches pour le grand plaisir de tous, Seb concentré sur l’organisation et la route à faire, Petit lapin avec sa joie communicative et Christophe, content d’être bien entouré.
Nous prenons place dans les deux camions, pour rejoindre Kat qui nous a dégoté un emplacement de rêve pour une nuit à la belle étoile proche de Bidon et Axel qui prend du bon temps après ses vacances à la Réunion. Le campement des manouches est installé en rond autour d’une guirlande qui illumine les visages (les feux sont interdits et nous ne sommes pas vraiment des manouches!) sous la protection de la Chapelle de Chalon. Soirée en pleine nature, sobre pour des spéléo, heureux de se retrouver.
Nous avons rendez-vous à 8h00 à Bidon, pour récupérer la clé de l’Aven de Noël. Ce n’est plus une clé mais un code, on n’arrête pas le progrès chez les spéléos. Bientôt l’ouverture avec le smartphone. Finalement la descente démarre réellement à 10h00 et c’est Kat qui passe la première pour équiper pendant que les autres se reposent ou s’endorment comme Axel.
Et c’est lorsque je pénètre dans ce trou, que ma concentration augmente, comme apprenti spéléo j’ai enregistré le fait d’être prudent et concentré. Il y a bien des histoires de comptoir, racontées par Gros Nico, encore lui, de descentes en un temps record, 18h00 pour le Berger (ou 16h00 selon l’heure en soirée) ou autres exploits. Je préviens ici le lecteur, que cette concentration et cette inexpérience sont au détriment du compte-rendu. En effet, les observations me manquent pour exprimer si un point de fixation est bien réalisé, si un passage est pertinent, si… Je retiens que Petit Lapin fait la remarque suivante : « C’était bien la peine de se lever à 7h00 pour commencer à descendre à midi ! ». Ce qui n’engage que lui, et en aucune façon cela n’exprime la lenteur de la personne qui équipe, en l’occurrence Seb pour la dernière partie.
J’exprime maintenant mon ressenti sur cette descente de P30 et P90 : j’ai pris beaucoup de plaisir sur mon descendeur et dans la profondeur de la cavité. Pour une première fois, j’ai apprécié mon matériel neuf. Pour la remonté, ce n’était pas le pied, mais je garde cet épisode pour la fin.
Il est difficile de vivre chaque descente avec chacun mais en tendant l’oreille, les parois me renvoient les échos de Cécile qui a certainement battue le record de Gros Nico, sur une corde neuve de 100 mètres, sans frein avec une demi-clé. Rapide aussi pour Seb, qui n’a pas vraiment apprécié, plutôt rare chez lui. Petit Lapin s’est fait une grosse frayeur : au milieu du P90, il a entendu un clic anormal et a préparé sa longe pour se fixer dans les oreilles, du point de fixation. Ouf, son frein avait éjecté la corde ! Tu n’es pas le seul Gros Nico pour les exploits ! Pour les autres pas de cris, pas de peur, de la maîtrise, tout simplement !
Après tant d’émotions, un petit réconfort avant d’explorer la grotte et les concrétions qui s’offrent à nous. Le chemin est très bien balisé, on ne risque pas de marcher n’importe où. Il y a un passage des mille et une nuits avec un drapé en lit à baldaquin et des brillants dans la roche.
La pause au fond de la cavité est indispensable, c’est la salle de conseil en demi-cercle, il plane un esprit de sérénité. Il faut dire que nous sommes contents d’être ici, ensemble, sous terre.
En remontant, il y a un petit passage sur la gauche, oui, je ne connais pas la topo ni les mots à utiliser, que nous empruntons tous sur 30 mètres. Au bout du passage, une séances photos est organisée. Il semblerait que tout le monde ait pris goût au shooting. Je ne me sens pas très bien et j’ai l’impression d’être plus fatigué, avec Kat, je suis le seul a ressentir ce manque d’oxygène.
Nous allons bientôt passer par les grandes gours puis retrouver la chauve-souris, (que je ne verrai pas!). C’est au moment de monter la corde présente au fond, que je m’aperçois que j’ai perdu mon pantin. Non pas ici ! Il faut être vraiment… Le groupe se sépare en deux, l’un continu la découverte et l’autre en faisant le chemin inverse pour rechercher mon pantin. Rien à faire. Que c’est agaçant… pour le compte-rendu bien sûr ! Je n’ai pas la suite dans les yeux.
Retour devant la corde de cent mètres à attendre les explorateurs. Finalement la remontée va être longue. Mais comment je vais faire sans pantin pour un novice comme moi ? En fait c’est l’amour qui vient à mon secours. Dans ces cas là, personne ne prête son matos et tout le monde pense, en silence : il se démerde ! Heureusement que Petit Lapin propose pour les prochaines sorties, de caler une poignée et un pantin dans le fond d’un bidon, à retenir ? Kat commence la remontée sans pantin, je lui dois ma reconnaissance éternelle ! Puis Axel qui grimpe comme une bombe, Pilou avec les grognements habituels, Seb en 6 minutes jusqu’au premier point de fixation. Je monte ensuite, à mon rythme, en observant la cavité autour de moi parce que je tourne sur moi-même. Suivi de Cécile, qui veille sur moi. Derrière Bérengère et Petit Lapin déséquipent et montent les kits lourds, lourds.
A l’arrivée nous sommes tous trempés, sauf Bérengère, toujours au top pour les photos. Une collation et une petite binouze et nous sommes prêts pour affronter la soirée des anciens. On ne traîne pas parce que l’apéro a déjà commencé.
CR de Christophe
C’est du grand art, ce compte-rendu ! Merci 😉