Participants: Lison, Axel, Jacques, Oliv’
TPST: 10h30
Nous voilà de retour dans la cave a Rolland pour continuer l’escalade, après les 3h de descente habituelle, arrivés à 12h30 en bas.
A noter une rivière avec plus d’eau que d’habitude, la fin du ventryglisse mouillait même « en partie haute ». Mais au final on avait moins d’humidité dans la grande salle, ce qui nous permettra de voir bien loin avec la lampe de Jacques, mais je m’avance.
Après avoir mangé un bout, on se divise en 2: Lison a bien froid, elle part donc avec Jacques pour aller récupérer des cordes stockées au fond de la salle marron, en passant par le puit sobre. Qui ne s’avère pas si sobre au final.
* Pendant ce temps j’entame l’escalade sur la corde dynamique laissée en place par Maël, avec quelques missions : changer la dev, installer un SAR sur le relais, et libérer la corde d’escalade en la remplaçant par une corde statique (40m) récupérée avant la rivière.
Lison et Jacques nous rejoignent ensuite avec une récolte de cordes: 32m, et des petites. On se sépare à nouveau en 2 groupes: Lison et moi a l’escalade, Olivier et Jacques au grattage
1ère équipe:
On grimpe donc tous les 2 jusqu’au relais et sa petite margelle.
Lison décline l’escalade, je m’y remets donc.
J’en profite pour balayer la salle avec la lampe spot de Jacques : on voit pas mal de choses intéressantes, mais dur de savoir si c’est des départs de galerie ou juste des ombres derrière de grosses écailles de roche. Il faudra inspecter ça en pendulant depuis le haut.
J’entame l’escalade, la paroi alterne strate saine et strate plus en retrait, remplie de boue. Boue qui se décroche par plaque et vient tartiner le relais et Lison . Et pas d’escalade en libre cette fois, aucune zone facile en vue.
Arrivé au bout de mes pulses, je redescends voir une Lison frigorifiée qui aimerait bien redescendre. Je remonte donc poser une dernière paire de pulse pour atteindre une zone plus propre et enfin installer le relais sur goujons.
Grimpe du jour estimée à 12m, hauteur estimée dans la salle, 35 à 40 m.
J’en profite pour sortir une dernière fois la lampe de Jacques, prochain balcon dans 10-15m.
Mais surtout ce qu’on pensait être le plafond vu du bas n’était que la fin d’une coulée, il y a encore bien 20m de plus, plus on monte plus il s’éloigne !
Mission pour les prochaines fois:
– optimisation des cordes : prendre une des petites pour libérer la 32 (dernière longueur) et réutiliser la 32 à la place de la 40 (1ere longueur).
– atteindre le prochain balcon !
Axel
* Pendant ce temps, je reste avec Axel pour parer à tout problème qui pourrait survenir. J’en profite pour me balader un peu dans les proches alentours de la cave à Rolland. Je m’arrete au petit ressaut qui mene au puits sobre (oui, éviter de se faire mal tout seul), et m’en vais poursuivre le méandre boueux qui m’avait rebuté la 1ere fois: il mene vers 2 salles surmontées chacune par une grande cheminée, à vue de nez, et aux limitations de ma lampe près, aussi haute que celle en cours d’exploration par Axel; peut-être d’autres possibilités de jonctions, voire même en surface, à partir ce celles-ci? Les pulses du club vont finalement avoir bien l’occasion de servir si ces pistes sont explorées…
2ème équipe:
Avec Jacques, nous nous dirigeons vers la voute à finir de desober (initiée la derniere fois); objectif: faire passer des gens normaux (physiquement, je m’entends @Mael !) dessous. On alterne les roles de gratteur et ramasseur pour gagner en hauteur et largeur.

Après une bonne heure d’evacuation de cette boue bien collante, en position de Superman (allongé un bras en avant, sans casque ni baudrier pour gagner qq précieux centimètres d’aisance), l’espace est suffisamment dégagé pour que Jacques puisse passer. Je le rejoins rapidement pour se rendre compte que la petite salle accédée est vraiment petite: circulaire d’environ 2m de diametre, on se tient juste debout, en haut sur un côté une cheminée que l’eau a décidé d’arreter de creuser bien rapidement et la galerie qui continue en bas avec rapidement une autre voute au fond… encore plus bouchée que celle qu’on vient de degager, et qui semble même encore plus longue. Le sol est en revanche magnifique, avec ces sédiments déposés méticuleusement et ce micro-relief qui fait penser à une maquette hyper-réaliste d’un erg sub-saharien ou un sol lunaire selon le degré d’aventures recherché.

Avant de se lancer dans des travaux herculéens, on réalise le test du briquet: approcher une flamme de cet interstice, arreter de respirer/bouger… et s’apercevoir que rien ne vacille, ne laissant présager que peu de doutes quant à une continuité de cette voie. L’option tracto-pelle à descendre n’étant guère envisageable pour évacuer les quelques m3 de terre qui obstruent le passage, nous décidons de ne pas poursuivre l’exploration de cette portion.
On profite d’être plus à l’aise dans cette salle pour agrandir la sortie et faciliter la progression aller: on est maintenant en version « confort » (bon, faut pas pousser non, plus, se delester de son baudrier avant reste une option recommendable).

On profite ensuite du temps disponible pour aller fouiner les alentours de cette portion: globalement rien d’extraordinaire en termes esthétiques ou de poursuite du reseau. On tombe sur plusieurs éboulis peu stables avec un sol friable, dont on arrive à s’extirper mais le cheminement se bouche assez rapidement (gros bloc d’un coté et paroi de l’autre). On trouve une grande faille, haute mais étroite avec plusieurs niveaux, qu’on arrive à suivre un moment et qui rejoint un départ aussi vu à l’aller. On rapporte finalement nos outils au camp de base en profitant de ceux-ci pour élargir un peu le méandre qui mène à la cave en enlevant quelques excroissances tueuses de combi.
Petite attente de la descente de nos 2 grimpeurs, rechauffage en bonne et due forme sous mon poncho/bougie pour Lison, tri et rangement du matos pour la prochaine fois, nous entamons la remontée. J’ai le droit à un kit dans le Ventrygliss; il me fait la blague une fois de coincer sa corde dans mon pantin; j’ai trouvé ça moyen drôle surtout pour s’en débarasser avec nos capacités limitées de mouvement à cet endroit; le bougre recommence la vanne quelque metres plus loin; je l’affuble de quelques noms d’oiseaux imaginaires, y compris plus loin où quand je fais 2 pas je dois en faire un en arrière pour le decoincer; c’est une autre experience avec ou sans cet accessoire! Jacques me deleste de ce fardeau un bon moment avant que je ne le reprenne sur les puits terminaux (en fait surtout qd il commençait à pester plus que moi !).
Sortie au crepuscule, juste après la derniere eclaircie, en profitant des premieres averses. Pic-nique reconfortant (merci encore à Jacques) à l’abri sur la table de la place du village avant un retour tardif au club. L’appel du lit se faisant trop pressant, le desenbouage du matériel attendra mercredi !
Oliv’
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