WE en Ardèche – Aven de Rochas et Aven de Noël – 10 et 11-12-2016

CR de Florence et Nicolas

Participants :
WE complet : Bérengère, Julien, PeFe, Jack, Kévin, Audrey, Kat, Fabien, Delphine, Matthieu, Florence et moi-même (P’tit Nico)
Samedi seulement : Gros Nico, Stef

Samedi :
Aven de Rochas : Bérengère, Kévin, Audrey, Matthieu, Florence, P’tit Nico / TPST : 5h
Aven de Noël : Julien, PeFe, Jack, Kat, Fabien, Delphine, Gros Nico, Stef / TPST : 7h
Dimanche :
Aven de Rochas : PeFe, Jack, Kat, Fabien, Delphine / TPST : 5h
Aven de Noël : Julien, Bérengère, Kévin, Audrey, Matthieu, Florence, P’tit Nico / TPST : 7h

Introduction
Ce week-end, pour notre 2ème sortie spéléo, c’est Bérengère qui se charge de l’organisation, et nous ne sommes pas déçus. Au programme, 2 jolies grottes dans les gorges de l’Ardèche : l’aven de Rochas (un trou de mise en jambe pour certains et de repos pour les autres) et l’aven de Noël (ça tombe bien, on est déjà en décembre, mais trouvera-t-on les cadeaux sous le sapin ?).

On part le vendredi soir après le travail. Les voitures ont été définies mercredi dernier. Dans la voiture « organisation », Audrey, Kévin, Delphine et Bérengère se chargent des courses sur le trajet. De notre côté, c’est Matthieu qui passe nous chercher vers 19h après avoir récupéré Kat. Quant aux autres, Fabien débauchant à 21h, ils partiront plus tard. On fuit la pollution de notre chère ville de Lyon, devenue insupportable ces derniers jours. Sur le trajet, on fait plus ample connaissance avec Matthieu et Kat. La route est quasiment déserte et le trajet passe vite. Une fois sortis de l’autoroute, on est presque arrivé à destination.

Soudain, les voitures que nous croisons nous font des appels de phare. On se questionne. Que se passe-t-il ? Un contrôle de police ? Encore des appels de phares… Non, ce n’est pas ça, tous les véhicules nous font de l’œil ! Ça doit être plus important que ça. Un accident ? Ça doit être ça, on aperçoit un gyrophare… ah, un deuxième… et une voiture arrêtée au milieu de la route. On ralenti, et… Oh, mais qu’est-ce que c’est ? Un cerf ? Non, pas de bois… Un sanglier ? Une biche ? Le débat éclatera un peu plus tard dans la soirée.

Enfin, nous approchons de notre destination : Bidon, quel nom étrange pour un village. Une blague me vient à l’esprit, mais je vous épargnerai 😉
On est arrivé, on tourne en épingle à droite à la sortie du village et on se gare à côté de la croix. C’est un joli petit village avec des maisons en pierres rénovées et son église au milieu.
On entre chez Annie, qui nous héberge gracieusement ce week-end. Et… « Mais vous êtes déjà là ? Vous n’étiez pas censés partir à 21h ? » La dernière voiture est arrivée en premier. En fait, Fabien finissait à 13h et pas 21h. Quant à elle, la voiture organisatrice arrive quelques minutes après nous. Quel timing !
On peut enfin manger. Matthieu nous a préparé des saucisses au chou (qu’ils sont bien les nouveaux cette année !). Est-ce bien raisonnable avant d’aller dans des endroits confinés ? On verra ça demain, pour l’instant, on se régale.

Dans la soirée, on organise le week-end. Nous nous divisons en deux groupes : le groupe des boulets, euh… débutants, composé des nouveaux (Matthieu, Florence et moi), de Bérengère (qui apprendra à équiper) et de Audrey et Kevin (pour nous encadrer), et le groupe des « même pas peur » composé de Julien, PeFe, Jack, Kat, Fabien et Delphine auxquels se rajouteront Gros Nico et Stef. De notre côté, nous ferons Rochas le samedi, pour nous entrainer avant le P90 de l’aven de Noël dimanche. L’autre groupe fera l’inverse.
La soirée passe vite, et certains se sentent happés par le sommeil. C’est en voyant Matthieu endormi sur sa chaise que nous décidons d’aller nous coucher (vers 2h du matin), après l’avoir réveillé bien sûr. La nuit va être courte !

CR ROCHAS

Samedi matin, nous nous réveillons vers 8h pour un départ prévu à 9h. Gros Nico, ponctuel, arrive pour le petit déjeuner. On se prépare doucement et à un peu plus de 9h, le groupe de l’aven de Noël part avec Annie comme guide jusqu’à l’entrée du trou. Annie ne nous ayant pas dit où mettre les clés en partant, nous l’attendons un moment. Puis, vers 9h30 – 10h, ne la voyant pas revenir et nous étant lassés des chats (Bérengère voulais en adopter un), nous décidons de partir pour l’aven de Rochas.

Arrivés sur place, on gare la voiture en bord de route, on s’équipe et on descend un peu en direction de l’Ardèche avant de longer la falaise. Après 5 à 10 minutes de marche, nous arrivons devant une entrée. Kévin va voir mais elle ne continue pas. L’entrée est un peu plus loin. On finit de s’équiper. Une photo de groupe s’impose !

Le groupe à l’entrée de Rochas

Et hop, on entre ! On passe une petite étroiture au fond du porche d’entrée et on arrive dans une grande salle bien concrétionnée. En guise de déco de Noël, quelques araignées et chauves-souris sont suspendues au plafond. Pendant que Kevin, Audrey et Bérengère équipent le puits au fond de la salle, nous en profitons pour admirer le décor, d’une blancheur immaculée, que nous immortalisons en photos.

Matthieu prend la pose ! Quel mannequin !

Nico : « Matthieu ! Tu peux éclairer là-bas, s’te plait ? »
Matthieu : « Où ça ? Là-bas ? »
Nico : « Non, au fond à droite ! »
Matthieu décale sa lumière
Nico : « Non, plus à droite ! »
5 minutes plus tard :
Matthieu : « C’est bon là ? »
Nico : « Oui c’est bon, bouge pas ! »
Clic de l’appareil photo. Je regarde le résultat : la photo est floue, il y a plein de buée sur l’objectif. Quelques réglages et nettoyage d’objectif plus tard, la photo est enfin correcte. La maîtrise de la photo souterraine, ce n’est pas encore pour maintenant on dirait bien…

Ouf, c’est bon, on va pouvoir descendre. Le puits est équipé. Nous écoutons collégialement les instructions avisées de Kévin avant de nous lancer. On descend en admirant les nombreuses concrétions tout autour de nous. Matthieu est émerveillé par la beauté du spectacle et son imagination coquine lui fait voir le dessous de jupes de filles !

On se dirige vers la galerie de l’Ours. Il est 12h30, c’est l’heure de manger. On se pose que le rebord de grands gours vides, et on sort le casse-croute. On se propose de tous éteindre nos lampes. Une première pour Matthieu. Le noir est immédiat et intense.
Une voie sortie de l’obscurité : « Golum ! »
On continue de manger dans le noir en imaginant ce qui pourrait être là, juste à côté de nous, sans qu’on s’en aperçoive dans cette obscurité. On a fini nos sandwichs, Bérengère cherche à tâtons la bouteille d’eau.
Audrey : « Non, ça c’est moi ! »
Quelques secondes plus tard : « C’est encore moi ! »
Bérengère finit par attraper la bouteille d’eau après un bon fou-rire. On finit le repas dans l’obscurité la plus totale. Et au moment de repartir, on rallume les lampes. La cavité parait beaucoup plus petite une fois éclairée.

On continue l’exploration de la galerie de l’Ours en passant par une étroiture. On arrive dans une petite salle dans laquelle sont alignées des draperies. Ça fait de la musique ! C’est parti pour un concerto. Ça rappelle le son des orgues.
Le groupe continue sa progression et arrive à un passage bas humide qui continue sur une grosse flaque de boue. On en a jusqu’en haut des bottes. Flo n’est pas venue pour éviter d’en avoir jusqu’aux fesses ! Le reste du groupe avance prudemment. Ça glisse ! On avance jusqu’au balcon au-dessus du lac. C’est magnifique, dommage que j’ai laissé l’appareil photo de l’autre côté de la flaque de boue. Il y a des concrétions partout : des fistuleuses, des excentriques, des colonnes couvertes de milliers de petites excroissances… On profite un peu de ce spectacle avant de retourner sur nos pas. Flo nous attend de l’autre côté de la flaque. Elle ne sait pas ce qu’elle a manqué mais nous attend avec impatience pour un shooting photo !

Retour du passage bas humide

Sur le chemin du retour, on retourne en enfance avec une session toboggan. Mais attention aux stalagmites qui jalonnent le parcours et aux effets du chou de la veille qui commencent littéralement à se faire « sentir » !
On entame la remontée. Audrey ayant décidé de ne pas utiliser tous les points d’amarrage disponibles pour la corde, le début de la remonté se fait en mode cochon pendu.
Je profite du spectacle pour essayer de prendre quelques photos. Malheureusement, mes techniciens éclairage et moi ne sommes pas synchro et Bérengère galère un peu avec sa nouvelle lampe.

La remontée

Je refais une séance photo dans la première en attendant Bérengère et Audrey qui déséquipent. En passant la dernière étroiture pour ressortir, une chauve-souris cherche à rentrer. Elle devra attendre que nous soyons tous sortis pour retenter sa chance.
On est dehors vers 16h. Le soleil est en train de se coucher et nous offre ses plus belles couleurs. On remonte à la voiture en suivant Kévin à travers bois (en mode sanglier).

Nous voilà sortis !

On rentre les premiers au gîte où une pile de crêpes nous attend sur le plan de travail. Un grand merci à Annie pour cette magnifique surprise. On attendra le retour du groupe de l’aven de Noël avant de les entamer. Certains préfèrent les garder pour le dessert alors que la majorité commence déjà à taper dedans. Annie nous apporte le Grand Marnier et le Cointreau afin d’accompagner les crêpes comme il se doit. La hauteur de la pile descend à vue d’œil. Mais va-t-il en rester pour le dessert ? Bérengère s’en met de côté, et elle fait bien car quelques minutes plus tard, il n’en reste plus.
L’heure du diner approche, les patates sont mises à cuire et les appareils à raclette remontés du sous-sol. On va bien manger !
La soirée passe tranquillement, on se raconte les anecdotes de la journée, le fromage fond dans les caquelons.
On ira se coucher un peu plus tôt que la veille, vers minuit.

CR NOËL

Dimanche matin, réveil à 8h, on prend un bon petit déjeuner et on part un peu après 9h. Le groupe de Rochas plie bagages, il rentrera directement sur Lyon à la sortie. Nous, on décide derepasser chez Annie après. Julien en redemande et rejoins notre groupe. On se rassure en se disant que ça ne devait pas être si difficile que ça.
Gros Nico, en digne « futur président du club » désigné la veille après quelques verres, nous accompagne jusqu’à l’entrée de l’aven de Noël. Il attendra que nous soyons tous sous terre pour partir.

On descend les 120m de corde que le groupe de la veille avait laissé en place. La descente se fait bien. Le passage des fractios, on maitrise maintenant. On profite des nombreuses coulées tout autour de nous lors de la descente. Attention, le descendeur chauffe ! Ça va, on est déjà en bas. Oh mais tiens, qui voilà ? C’est le père Noël qui descend du puits ! On pousse la chansonnette : «♪♪♪ Petit papa Noël, quand tu descendras du puits… ♪♪♪». Malheureusement le capturer en photo lors de sa descente de la cheminée était beaucoup plus compliqué que prévu.

Père et Mère Noël

Soudain on entend le cri de désespoir de Matthieu : « Et merde ! Mon pantin est resté dans le coffre de la voiture !… » Bon courage pour la remontée !
On progresse doucement dans la galerie principale. Le spectacle est éblouissant ! Ah non, c’est le « phare » que nous a gentiment laissé Jack. Il envoie du pâté ! Eh, nos lampes sont éteintes ! Ah non, elles sont bien allumées, mais on ne voit plus rien. Il faut que nos yeux se réhabituent à l’obscurité. Il faut dire que les lampes du club n’éclairent pas grand-chose par rapport aux lampes perso de nos camarades. Les volumes sont impressionnants et on découvre des jolies concrétions un peu partout.

On continue notre exploration dans la galerie Blanche. Là encore, des concrétions dans tous les sens ! Des draperies, des stalactites, stalagmites, excentriques…

Le long de la Galerie Blanche

Ah tiens, une rivière ! Mais elle ne coule pas ! C’est de la calcite. C’est vraiment étrange. On arrive à un endroit où la couche supérieure de la coulée de calcite est cassée. En dessous, on observe une cristallisation en triangle. C’est magique tout ce que la nature peut faire !

Cristallisation en triangle

On continue notre flânerie dans la galerie blanche. On s’émerveille à chaque recoin.

La caverne aux merveilles

Sur le retour, Bérengère et Matthieu nous conseillent d’aller visiter une petite galerie sur la gauche. Flo, Julien et moi attendons que Kévin et Audrey sortent de cet endroit exigu pour y pénétrer. Il semblerait qu’on ait troublé leur petit moment d’intimité. Après quelques mètres de ramping, on arrive devant une micro-salle (sur notre gauche) remplie de concrétions excentriques blanches.
Mais il faut continuer à ramper un petit peu en descente pour arriver sur une merveille : une petite salle remplie de concrétions excentriques blanches. En fait, il semblerait que ces formations ne soient pas en calcites. Sur une table maintenue à mi-hauteur par une multitude de colonnes, on peut observer des femmes dansantes, un singe grimpant à un arbre et une multitude d’autres sculptures représentant ce que l’on veut bien imaginer.

Plateau d’excentriques

On reste un moment ici à prendre des photos avant de ressortir de cette galerie que le groupe de la veille n’a pas exploré. En fait, si, PeFe est entré dans la galerie, mais ne se sentant pas soutenu par ses équipiers, fit demi-tour trop tôt. Quel dommage !

On retrouve les autres en train de manger dans la grande salle. On les rejoint pour un ravitaillement bien mérité.
Une fois repus, nous nous dirigeons vers le méandre de la Chauve-Souris. Au passage, on escalade quelques gours géants.

Fabien accoudé au Gour Géant !

Ils sont énormes ! Certains sont plus grands que nous ! On arrive au méandre. Ici, tout le monde doit baisser la tête, sauf Flo qui passe sans problème. Attention, ça glisse ! Après un bon nombre de zigzags dans ce méandre, on arrive à la fameuse Chauve-souris calcifiée. Flo demande un petit selfie en guise de souvenir.

Chauve-souriez !

Et hop on entame le chemin inverse. On retraverse les gours géants, on fait une petite halte dans la grande salle pour récupérer les affaires qu’on avait laissées là après manger et grignoter un bout.

Flo prend encore la pose

Nous voilà au pied du puits. Il ne nous reste plus que les 120m à remonter. C’est Matthieu qui se lance en premier. Il est plein d’entrain malgré l’oubli du pantin dans la voiture. Cette erreur lui aura permis de se muscler la jambe droite, puisqu’il décide de tout remonter sur une seule jambe. Derrière, Bérengère, Flo et Kévin lui emboitent le pas. La remontée est lente mais constante. J’attends un peu que les premiers avancent avant de me le lancer à mon tour. Je me charge de remonter le kit avec l’appareil photo et le « phare ». Il pèse son poids ! Comme les autres avant moi, je m’accroche à la corde, et je pompe, je pompe, je pompe… C’est amusant de voir les autres faire, mais quand c’est son tour, on se demande quand on va enfin décoller du sol. Ça y est, je commence à monter, ouf ! Par contre, il ne faut pas avoir le mal de mer, à chaque poussée, je fais le yo-yo. Je n’arrive pas à trouver le bon rythme. Et avec le kit qui pèse des tonnes, ça n’arrange rien. Je prends mon temps et continue ma progression. Je passe un fractionnement, puis un deuxième. Ça va mieux, je commence trouver le rythme. Les cordes sont de moins en moins longues, ce qui facilite la remontée. J’arrive enfin dans la faille, à l’entrée de laquelle attend Kévin. Gentiment, il me propose de récupérer le kit et l’échange contre un kit quasiment vide.

Je continue de monter pendant qu’il attend Audrey et Julien qui déséquipent. Wouah, je suis léger maintenant ! Je ne me rendais pas compte que le kit était aussi lourd. J’avance beaucoup plus vite maintenant. Tout à coup, la pédale se dérobe sous mon pied. Que se passe-t-il ? Je regarde du côté de ma poignée. Pas de problème de ce côté-là, elle est toujours bien accrochée. Je regarde vers le bas, et là… je vois la cordelette de la pédale mais pas la sangle qui sert de pédale. Je me dis, ça va être marrant la remontée sans pédale ! Heureusement, je ne suis plus très loin du plancher des vaches. Au moment où je m’apprête à remonter sans pédale, je m’aperçois que la sangle est restée sur mon pied. Je m’emploie, non sans mal, à raccrocher la sangle sur la cordelette pour refaire une pédale fonctionnelle. Pendant que je galère à faire mon nœud, Matthieu m’interpelle d’en haut. Je ne suis vraiment plus très loin. Je lui explique brièvement mon problème et fini ma remontée. Je suis enfin à l’air libre après 1h de montée !
Les autres ne tarderont pas à ressortir. Au total, on aura passé environ 7h sous terre dont un peu plus de 2h pour remonter.
Après s’être changés et ravitaillés, on repart en direction de Bidon. On retrouve Annie chez elle, le temps de boire une dernière bière et on repart direction Lyon.

Merci à tout le monde pour cet excellant week-end passé en votre compagnie. C’était super !

CR de Florence et Nicolas

Aller, il reste encore quelques photos !

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Une réponse à WE en Ardèche – Aven de Rochas et Aven de Noël – 10 et 11-12-2016

  1. Lionel dit :

    Super compte-rendu et plein de regrets pour ne pas avoir vécu la même expérience. Bravo à tous.

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