WE canyon et escalade – Gresse en Vercors (38) – 20 au 23-06-2017

Auriez-vous aimé soleil, eau fraiche, appartement naturellement climatisé sous le nez du Grand Veymont alors qu’il y avait, parait-il, 38°C caniculaires à Lyon (Ok, c’est pas drôle !), du grand air, de la bonne bouffe, et de belles aventures ? Oui ? Dommage, la semaine vient de se terminer et on n’a pas été déçus. Une superbe semaine vertacomicorienne nous attendait.

Mardi 20 juin 2017
8 h du mat, nous sommes partis. La météo indique soleil radieux toute la semaine. Ça tombe bien, nous aussi.
Avec Fabien et Rémi, on commence les festivités par le Furon. Du canyon pour nous rafraichir. Et l’intégrale, s’il vous plait, ça rigole pas chez nous. Seul bémol, la cheville de Fabien tiendra-t-elle ? Aller, dans l’eau froide, on y croit !
Mince, au 1er saut, l’arbre qui servait de relais pour atteindre la margelle intermédiaire a rendu l’âme. Nous avons le choix : saut technique de 11 m, ou rappel ? Bon, on va pas tenter le diable à la 1ère cascade, on a toute la semaine pour s’amuser ! Rappel, et on enchaine. Passage de syphon, tyro déviée larguable (Fab se fait plaisir et perfectionne son Perf !), sauts dans le Furon express,
Faites gaffe les gars, faut amortir
Merci, mais il faut surtout viser le bon endroit entre les rochers.
Fab fait sa vedette à la cascade de Tuf. En rappel sur sa corde, je le vois, tiens, une demi-seconde après, je le vois plus, 2 secondes plus tard, tiens il est encore là !
Attention les gars, ça glisse, qu’il nous dit avec un sourire jusqu’aux oreilles.
C’est pas fini, il est encore tombé. Il sera vivement applaudi pour avoir amusé la galerie de touristes en bas de la cascade.
Auto-moulinette, mains courantes, débrayables, tout s’enchaine. Le dernier syphon impressionne avec son drossage. On y va ? On y va pas ? Aller on y va mais on traine pas !
L’avant dernière cascade. Mince, Rémi, il te manque quelque chose sur la tête. La GoPro a quitté le casque pour plonger au fond de la vasque. Elle est restée sous l’eau. Faut vite aller la chercher, surtout que le film va être super. Lunettes de plongée, Fabien s’en charge. Ouf, retrouvée.
A la dernière cascade, c’est le saut de 13 m. Ben oui, je le sautais ! Mais ça c’était avant ! Aujourd’hui, équilibre précaire sur un bout de rocher arrondi et glissant, avec un bon pas en avant pour atterrir au-delà des blocs, attention au rocher à gauche, et puis aussi celui de droite, je l’avoue, maintenant j’ai un peu la trouille ! Donc ce sera un rappel, le dernier de la journée.
A part un couple supposé BE qui nous a doublé, et les habituels jeunes flambeurs aux dernières cascades dans Sassenage, nous étions seuls dans le canyon. Le pied !
TPDC : 4h30
Le soir, on découvre l’appart à Gresse en Vercors. Sympa ! Et en plus il fait frais. On va bien dormir, merci Pef.

Mercredi matin 21 juin 2017
Repos. Enfin, seulement pour certains ! Petite grasse mat pour Fab et Rémi. Besoin de se remettre des émotions de la veille !
Pour moi, debout 7 h. Ben oui, plus âgé, on dort moins. En quête de croissants. Après une bonne heure de marche, je reviens bredouille. La boulangerie d’à côté est fermée mercredi et jeudi (fallait savoir !), je croyais qu’il y en avait une près de l’église, 20 min de marche, ben non, j’ai rêvé ! Puis montée aux Dolomites près du cinéma de Gresse, il y a un dépôt de pains, 20 min de marche (les croissants, ça se mérite !). Une jeune femme très craquante me répond :
Désolé monsieur, fallait les commander la veille (fallait savoir !)
Apparemment, je devais l’être beaucoup moins … craquant ! Tant pis pour les croissants !
Pendant que Fabien va chercher le pain à Monestier, avec Rémi, on décide une petite rando pour reconnaitre le GR qui monte au Grand Veymont via le Pas de la Ville.
Bon, je vais pas m’éterniser sur cette marche, on s’est complètement plantés. A papoter (qu’est-ce qu’il est bavard ce Rémi !) avec la carte IGN bien à l’abri au fond du sac à dos, on atterrit dans le lit du ruisseau du Clet, à sec. Pas vraiment ce qui était prévu. Mais on s’est bien baladés.

Mercredi ap-midi
Escalade au Pas du Serpaton. Enfin, seulement pour certains ! Pour Fabien, grosse fatigue, ce sera grosse séance hamac. Il repose la cheville. Il parait que le Serpaton est un secteur école. Du 4+ qu’il nous a dit le Pef ! On vérifie le topo. Ouais ben pour moi, du 5c serait pas du luxe pour un ou deux passages. En tout cas, la vue sur toute les crêtes du Vercors, Belledonne, l’Oisans, Dévoluy avec son Obiou (et j’en passe) est grandiose.
Le soir, préparation de la pâte à crêpes à la farine de Sarrasin. Spécialité de Rémi. On va se régaler.

Tranquille !!

Jeudi 22 juin 2017
Levé de bonne heure. Le grand jour. LE Mont Aiguille !
Une première pour mes camarades, toujours le même plaisir pour moi. Majestueux, plus on s’en approche, plus il nous fait vibrer. 2 heures de marche d’approche quand même, difficile de les oublier, n’est-ce pas Fabien ? On devait monter par la voie des Gémeaux, mais la cheville de Fabien, une douleur au poignet de Rémi et mes p… de tendons d’Achille nous ont fait changer de plan. Ce sera la voie normale. Et heureusement, une cordée dans les Gémeaux se préparait juste devant nous. Connaissant le risque important de chutes de pierres sur ce massif, la voie normale paraissait plus appropriée.
Tout en flèche, Rémi monte en tête, Fabien découvre (peut-être un léger trop facile l’ascension), et moi je touriste (du verbe tourister) en guidant la troupe.
Un objectif au sommet : manger un burger maison en jouant une partie de Scrabble. Une première sur le Mt Aiguille … jusqu’à preuve du contraire !
La règle du jeu était simple, un peu exceptionnelle, mais adaptée au Mt Aiguille. Chaque mot devait être en rapport avec la montagne. Si vous vous posez des questions sur certains mots en voyant la photo, n’hésitez pas, envoyez-nous un sms.
Il fait Chaud, très chaud au sommet. On a du mal à faire la sieste. On attend les cumulus avec impatience pour cacher le soleil.
1 h après …
Heu Jack, t’es sûr que c’est pas un cumulo-nimbus qui arrive là-bas ?
Non, t’inquiète ! C’est juste un cumulus un peu épais. Ça va nous faire du bien !
30 min plus tard, branle-bas de combat. Ça gronde là-haut. On va se payer une radée magistrale.
Ça craint, dès le 1er rappel, je retrouve plus les amarrages. Il faut improviser.
Ben, la dernière fois, c’était il y a 4 ans, et ils ont changé les amarrages de place
Ouais, t’es sûr que t’as pas plutôt un souci de mémoire ?
Non, j’vous jure, les gars, y’avait un amarrage ici, avant !
(En y réfléchissant aujourd’hui, je sais plus s’il y avait un amarrage ici, mais depuis les années 90, bon nombres de passages ont été modifiés, notamment le câble-ferrata incliné après le 2ème relais passait autrefois 20 m plus haut à l’horizontal, on voit encore les anciennes broches près de la vierge).

Bon, je prends les devants et descends en désescalade. J’avoue, je fais pas le fier. La pente est raide et les cailloux instables. Il y a 50 m de vide 20 m plus bas. J’ai arrêté de tourister depuis un bon moment. Et en plus le ciel gronde toujours. J’ai reçu 2 gouttes grosses comme des œufs de pigeons.
Enfin, je retrouve un vieil arbre à droite du pierrier. Il était déjà là quand je suis venu la 1ère fois (il y a 20 ans). Il a pas changé … lui ! Il y a un maillon rapide et un bout de corde (plus récents) autour de son pied. Bon, on a pas le choix, c’est ici qu’il faut descendre. A gauche ? A droite ? Je sais plus ! Aller, j’y vais au culot. Arrivé en bas, je reconnais, mais toujours pas d’amarrage. A vrai dire, faut que je change de lunettes. Fabien en trouve un, puis deux. Ça rassure. Puis enfin les vrais relais, le 3 points puis le 2 points. Je me sens mieux, j’ai retrouvé la voie. On a dévalé les 2 tiers du massif. Encore 2 fois 50 mètres et on est au pied. On a échappé de justesse à l’orage. Les dieux Apu et Catequil sont avec nous !

Le soir, indigestion de crêpes salées à la farine de sarrasin. Au choix : jambon, champignons, fromage, œuf, échalottes et j’en oublie. Un régal. On le ramènera le Rémi !

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Vendredi 23 juin 2017
Dernier canyon. Les Ecouges inf. Le préféré du Vercors.
Génial, pas une seule voiture au parking, on va être peinards. Et Fabien veut encore perfectionner son Perf. Faudrait aussi perfectionner son calcul mental pour les cascades supérieures à 20 m. 25 et 25, ça fait 40 m.
Ben c’est bon, j’ai une corde de 40 m !

Pour les sauts et les toboggans, c’est plus facile à calculer. On enchaine. Le grand toboggan fait un peu flipper. Je montre le chemin, on va s’éclater. Virage à droite, attention, faut vraiment ranger les coudes sinon tu les éclates pour de bon, puis passage sous un arbre en travers du toboggan. On se fait un peu bousculer à l’arrivée, mais un régal. On enchaine. Cascade au goulot d’étranglement, Fabien décide d’innover, décidément il l’aime ce canyon. On le ramènera le Fabien ! Il veut nous mouliner lui-même dans la cascade. J’aurai pas dû lui en parler. Je crains le pire, moi qui tiens pas plus de 30 secondes en apnée. Aller, tant pis, on est là pour se marrer, non ?

On finira les crêpes de la veille au soleil, que demande le peuple ? Dernière cascade, on a largement le temps, Fabien s’amusera avec un dernier rappel guidé en boucle. Parfaitement réussi, il est au top le Fab.
TPDC : 3h30

Super semaine.
A bientôt
Jack

Le team du WE !

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