Grotte de l’Ours – PSM – 08-2017

Participants :
SCV : Julien
SGF : Bernard, Cécile et Soussou, sous terre, Fabrice et Anastasia, Renaud avec Julien et Marie, Didier, Marcel, Dominique
ainsi que les spéléos de Rodez

Retour à la Pierre Saint Martin pour la traditionnelle semaine estivale avec les stéphanois. Comme depuis quelques années, les explos se dérouleront toujours du côté de la Grotte de l’Ours.

Cette année, grande nouveauté : on dors en camping côté espagnol. Certes, on échange le confort d’un chalet en station contre la toile de tente… mais on échange surtout le brouillard à 15° contre le soleil à 28° !

Départ donc le vendredi 28 juillet pour la plupart. Au samedi soir, tout le monde est au camping d’Isaba. Pour ma part, j’ai passé la nuit à Rodez, pour couper le trajet en deux, éviter les bouchons et faire un peu de covoiturage.

Samedi 29 juillet :
Une partie de l’équipe part équiper les 2 premiers puits de la Grotte de l’Ours et s’enquille dans le grand puits jusqu’à la grande longueur. Un frottement est aperçu au 1er fractio : une solution va être étudiée.

Dimanche 30 juillet :
Première journée tranquille : on monte sur l’alpage de Belagua pour prospecter et inspecter des trous repérés par Marcel la veille. On remarque que certains trous ont déjà été visités dans les années 95. Avec un nouveau regard et en connaissant maintenant le réseau qu’il y a 500m dessous, on peut se permettre d’espérer…
En fin d’après-midi, on prépare tranquillement le matériel et les kits pour la pointe du lendemain.

Lundi 31 juillet :
Départ pour le fond de l’Ours !
Bernard : “Aller Juju, honneur aux jeunes !
Julien : “Pff t’abuses Nanard !
Bon du coup, je descend en tête sur l’équipement en place depuis plusieurs années. Dans le grand puits, pas un bruit, aucun mot. Chacun est concentré devant la Bête !
Je descend lentenement pour vérifier au moins visuellement l’état de la corde. Autant dire que le descendeur n’a pas du tout chauffé ! Derrière, une bâche est posée au 1er fractio pour éliminer le frottement.

Dans le Puits du Haricot, ooooh, une tonche ! On commence à voir l’âme de la corde…
Heureusement que ce puits est de taille habituelle, car au milieu du P300… Aller, un petit passage de noeud !

Plus on descend, plus les mousquetons et plaquettes en fixe sont corrodés. Il y a des limites au raisonnable, et quand on aperçoit des écailles métalliques hérisser le mousqueton, on peut estimer cette limite largement dépassée. Bon du coup, changement d’amarrages. Heureusement encore, la zone était confort et le détricottage des noeuds facile.

La suite, c’est une petite escalade boueuse puis un P50, exploré l’an dernier par notre Stéf. Je rééquipe, je purge, et j’arrive dans la Rivière Courte, rejoint rapidement par mes 3 coéquipiers. L’objectif du jour, une escalade de 7-8 mètres, après avoir pataugé dans cette fameuse rivière courte.

On remonte cette rivière sur environ 20 mètres, d’abord sur un lit de gravier, puis dans une bain de boue de 50 cm, avec 50 cm d’air au dessus de l’eau. Néoprène ou pontonnière obligatoire ! Mais on voit qu’il y a de la pente… On se décide alors à creuser le lit de gravier pour abaisser le niveau du seuil, et donc la hauteur d’eau dans la zone boueuse. Après une bonne heure, ça avance, mais notre objectif du jour n’est pas entamé. Nanard et Soussou s’équipent, franchissent la rivière et vont débuter l’escalade. Je reste avec Cécile pour creuser : ça réchauffe, alors qu’on a le courant d’air froid en pleine figure. Finalement, on réussi à abaisser le seuil d’environ 20 cm, et on peut passer sans inonder les bottes ! Le confort est significatif, il devient inutile de descendre la néoprène pour ce secteur !

On se retrouve tous au pied de l’escalade, Nanard a déjà bien grimpé, il est à 7-8 mètres. Il lui reste à enjamber un bloc de boue séchée. Il prend pied à 10 bon mètres au dessus de nous et nous envois quelques pavés de boue séchée. Ca continue, mais il n’a plus de gougeons, plus d’accus et on atteint l’heure de retour fixée.

Direction donc la sortie… étalée entre 0h30 et 1h30. Et là, surprise : brouillard ! Bien entendu, on se paume au bout de 15 mètres ! Mais on grimpe dans le bon sens, on retombe vite sur la route.
Retour au camping, douche et gros dodo !

TPST : 14h

Mardi 1er août :
Grasse mat’ jusqu’à 9h30 (après, le soleil est arrivé sur la tente et la T° est montée en flèche !), puis décrassage, nettoyage du matos et petites courses. Dans la matinée, Marcel nous quitte, il rentre en Ardèche pour gérer des imprévus.
Dans l’après-midi, Julien et Didier filent dans le brouillard de la Pierre Saint Martin pour aller chercher le carton de spéléo-ponchos.

Mercredi 2 août :
Retour à Belagua pour reprendre la prospection pour Cécile, Julien, Didier, Soussou, Domnique. Cette fois on vient avec le matériel nécessaire pour descendre les puits vus le dimanche. Pas de boom-boom cette année, mais on arrive à voir des choses prometteuses. Il faudra revenir ! Pendant ce temps, Nanard prend son vélo et grimpe jusqu’à la Pierre.

Ce mercredi, les rodéziens descendent pour poursuivre l’escalade. Par une pas en libre, Frédo débouche au pied d’une grande salle ébouleuse (7m de large, 25m de long et 30m de hauteur). Plusieurs départs sont vus, l’équipe continue vers le plus évident : une galerie en face, nécessitant l’installation d’une main-courante aérienne. Arrêt sur manque de corde.

L’alpage de Belagua, la zone d’Annielarra et Ukerdi en arrière-plan

Jeudi 3 août :
Une équipe tourisme s’organise et file prendre l’air à Kakouetta. Ils y retrouvent les touristes béarnais qui s’occupent tant bien que mal avec la pluie.
Côté espagnol, en plein soleil, une autre équipe entame une dézob avec les rodéziens, sur des trous soufflants vus dans l’hiver. 2m3 de terre sont arrachés d’une faille par Hervé, Julien hisse les sauts et maçonne un muret qui empêchera les vaches de se jeter dans le trou.
En fin de journée, préparation du matériel pour la sortie du lendemain.

Vendredi 4 août :
Retour à l’escalade au dessus de la rivière courte. 3 SGF, 1 SCV et 3 rodéziens, car on espère que la galerie entrevue va donner de beaux résultats.
Hélas, ça queutte rapidement… Le courant d’air n’est plus là, alors qu’il est à l’entrée de la salle : il va falloir chercher. Plusieurs options sont envisageables, il faut espérer que la suite ne soit pas au sommet de cette salle ! On fait demi-tour, un peu dépité, et on remonte. 20h, on est aux voitures.

TPST : 10h

Au camping, on a la surprise de voir le van des Stefs, spéléos stéphanois-toulonnais de passage. Le soir, repas au resto du camping pour fêter la fin de cette magnifique semaine, marquée par une avancée intéressante et de nouveaux points d’interrogations sur la topo. Mais avant tout, il va falloir réfléchir au remplacement de l’équipement, notamment en finissant le brochage des puits du fond.

Samedi 5 août :
Matinée laborieuse, où chacun hésite à rentrer ou à traîner une journée de plus. On nettoie et range le matériel, et finalement chacun prend la route au compte-goutte. Pour ma part, j’arrive à Lyon à 24h, bien fatigué après 10h de route…

La suite l’année prochaine, avec plus de monde et d’activités !

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