Grotte de la Mine Nouveau Réseau – Tunisie – 30-10-2017

Participants :
Français : Anaïs, Audrey, Stéphane “Carx” et Kévin
Tunisiens : Hamda, Khalifa, Moez, Tarek et des guests (voir plus loin)

En marge d’un événement international réunissant 2 familles, nous avons profité de notre séjour en Tunisie pour aller jeter un œil aux cavités du Jbel Serdj.

Par l’intermédiaire de Mehdi, nous avions demandé les autorisations pour aller visite Aïn Dhab et La Mine, et prévu notre matériel en conséquence. En arrivant à Tunis, nous avons appris que Aïn Dhab ne serait pas faisable pour des raisons plus ou moins politiques… Tant pis, les néoprènes auront fait le voyage pour rien.

Après diverses péripéties, nous apprenons également que Khalifa, qui était censé nous héberger pour les 2 nuits passées dans le coin de Oueslatia, n’a plus les autorisations pour le faire. On se retrouve donc dans la famille de Moez, notre hôte improvisé, non sans un passage au poste de police pour enregistrement.

Pendant la soirée, coupée par un passage des 2 gars à la garde nationale (où le capitaine aurait bien échangé sa carte d’identité tunisienne contre un de nos passeports français), nous profitons de l’hospitalité tunisienne. Couscous, cours d’arabe et discussions passionnées sur l’histoire franco-tunisienne.

Après le petit déjeuner à base de tabouna (pain tunisien), grenade, bsissa (autre spécialité tunisienne), lait fermenté et mets plus occidentaux, nous nous dirigeons vers le café pour y rencontrer nos guests, 3 officiels du ministère du tourisme de Kairouan, qui viennent découvrir le “nouveau produit spéléo” (texto). Un peu refroidis, les français…

On profite de la route pour exposer à Hamda (notre principal interlocuteur pour la Mine et une des découvreurs de la cavité) notre malaise vis à vis de la présence de ces importuns. Il prend ses responsabilités et nous explique à demi mot que nous avons l’autorisation de visiter la cavité grâce à leur demande, comme eux ont l’opportunité de le faire grâce à notre présence.

Arrivés près de la citerne (parking pour le départ de la montée à pied), nouvelle déconvenue, un garde forestier nous intime l’interdiction de monter, pas d’autorisation du service des forêts. Les palabres entre officiels tunisiens s’engagent. On en profite pour emprunter un jeu de cartes à Moez et entamer une partie de Scopa (dont nous avons appris les règles la veille au soir), sous les yeux amusés de nos comparses.

Après une grosse demi-heure (tunisienne), l’autorisation nous est donnée, tant bien que mal. La matinée est déjà bien entamée, il faudra sans doute réduire nos prétentions, il va être compliqué de tenter la traversée.

Arrivés au niveau de l’entrée artificielle, après 1h de marche, nous passons faire un tour au sommet de la première descenderie, puis demi-tour, il est trop tard pour tenter la traversée, pas la peine d’équiper la sortie.

Nous poursuivons la montée en plein soleil, pendant 30 nouvelles min, vers la zone où se trouve l’entrée naturelle, qui donne sur le nouveau réseau. Hadma retrouve rapidement l’entrée. Pendant qu’il fait un briefing aux Tunisiens (qui découvrent tous la cavité), nous nous équipons et nous étonnons de l’équipement plus que rudimentaire des officiels (pull à grosses mailles blanc, petit blouson en cuir, escarpins, pas de lampe, …). Un des officiels s’exclame, à la vue de l’entrée : “Tout ça pour ça, je suis désespéré”. Au moins une bonne nouvelle, il y a peu de chances pour qu’ils forment des convois de cars pour organiser des visites de cette partie de la cavité, à protéger.

12h30, c’est enfin le temps de rentrer sous terre pour de vrai, pas trop tôt.

On parcourt l’entrée avec un aperçu du site préhistorique (traces de foyers et amas de coquilles d’escargots), puis on s’enfonce un peu plus loin en direction de la salle des Gours Blancs, puis de la salle Tanit. Je redécouvre ces merveilles, et les autres les découvrent. Il y en a pour tous les goûts, et partout. Coulées de chocolat blanc ou de caramel, dragon et monstres des abysses, fleurs et oursins pétrifiés, cierges fondus, …

Laissant les Tunisiens visiter à leur rythme les premières salles, nous filons vers le fond de la salle Tanit, pour visiter la salle des Carottes qui Pissent et sa forêt de colonnettes. Je cherche, pour le principe, avec mes maigres souvenirs, le passage vers le reste du réseau (que nous ne pourrons de toute façon pas visiter par manque de temps), mais je ne retrouve pas l’étroiture venteuse qui donne sur le puits de la jonction.

Au cours du chemin du retour, nous retrouvons les Tunisiens près de la sortie. Certains ont un peu de mal à passer l’étroiture en remontant, mais tout le monde arrive à sortir, et on voit des mines réjouies, malgré la fatigue.

On arrive aux voitures à la nuit tombante, et on repart après un petit cadeau facilitateur au garde forestier.

On passe une nouvelle nuit chez Moez, puis on retrouve Mehdi le lendemain pour une visite aux peintures rupestres d’Aïn Khanfous.

 

TPST : 4h

TPAPAP (Temps Passé A Parlementer ou Au Poste) : beaucoup trop

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